Nous vous proposons, sur cette page, des conférences universitaires enregistrées par différents organismes scientifiques ou institutions.
Conférence vidéo
Ressource indispensable à la vie, disponible ici et utilisée là, l'eau traverse les territoires et ne connait pas les frontières. Une nécessaire coopération entre les régions et les nations est déterminante pour sa distribution et sa qualité. Objet de recherches pluridisciplinaires liées à son utilisation et à sa préservation, l'eau est au centre d'enjeux environnementaux, sociaux et économiques majeurs pour l'humanité. C'est sous l'angle du territoire que les experts invités répondront à cette question "L'eau, un nouvel or bleu ?". Ils apporteront leur expertise en prenant en compte les dimensions européenne et nationale mais également régionale.
Souce Canal U
Producteurs : SIS - Grand Nancy Terre de Sciences et d'Innovation, Date de réalisation : 20/03/2007
Canal U est un projet de la communauté universitaire lancé en 2000. Il est piloté par la Sous direction des TICE Secrétariat général (SDTICE) du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. La maîtrise d'oeuvre est assurée par le Cerimes.
Conférence vidéo
Conférence du 6 janvier 2000 par Jean-Claude Mounoulou, Professeur à l'Université Paris-Sud (Orsay),Chaire de Biologie générale.
Pour se nourrir et construire leur société, les hommes exploitent la diversité biologique. Agriculture, élevage, artisanat et industries sont des activités qui associent des choix d'objets vivants et des techniques d'exploitation.
Source Canal U
Au cours des trois derniers siècles leur développement s'est appuyé sur l'élaboration patiente de la science biologique. L'intervention des chercheurs et la prise en compte des connaissances nouvelles dans le fonctionnement social se faisait cependant très progressivement. Réciproquement, la société ne s'imposait guère dans le champ de la biologie dont l'évolution n'obéissait qu'à une logique scientifique. En conséquence la définition des droits et le système juridique qui organisent le rapport entre les hommes à propos du vivant s'établissaient au fur et à mesure et paraissaient tenir en équilibre les perceptions culturelles et philosophiques, les activités économiques et la connaissance de la diversité biologique. Depuis quelque vingt années la cohérence passée a fait place à une situation de crise juridique et biologique. Plusieurs événements y concourent. D'un côté la croissance démographique, l'épuisement envisagé de certaines ressources biologiques et les changements climatiques menacent la diversité existante. D'un autre côté, le progrès des connaissances, en particulier génétiques et écologiques, fait entrevoir des perspectives tout à fait remarquables de créer des objets vivants nouveaux. Les enjeux économiques de la biologie, autrefois modestes et lointains, sont devenus majeurs et immédiats. Ils incitent à des transformations, des investissements et des productions qui bousculent les structures et les liens sociaux actuels. Les conflits qui apparaissent posent en termes nouveaux la question de la relation entre ressources biologiques et droits. Le monde s'accorde à penser que, d'une façon ou d'une autre, l'avenir des générations futures doit être construit dans une perspective de développement durable par une relation nouvelle, étroite, évolutive entre la société et la science. Le concept et le vocable de biodiversité, apparus dans les années 80, identifient ce champ de réflexion et d'action. Qu'on la précipite, qu'on la freine ou qu'on l'accompagne, une évolution se fait. Elle impose au citoyen d'intégrer, dans ses réflexions et ses choix, des concepts, des connaissances et des démarches de sciences biologique, économique, juridique, médicale et sociale. L'Université remplira sa mission si elle prépare cette synthèse en apportant plus d'informations par sa recherche et des formations adaptées pour les jeunes.
Producteurs : Mission 2000 en France, Date de réalisation : 06/01/2000
Canal U est un projet de la communauté universitaire lancé en 2000. Il est piloté par la Sous direction des TICE Secrétariat général (SDTICE) du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. La maîtrise d'oeuvre est assurée par le Cerimes.
Conférence vidéo
Quelle valeur pour la nature et quelle place pour les hommes ?
Conférence vidéo de Jacques Weber, Economiste et anthropologue, Chercheur au CIRADDirecteur de l'Institut Français de la Biodiversité
La biodiversité est faite de la multitude des interactions entre organismes, dont les humains, dans des milieux en changement. Tous les signaux relatifs à la biodiversité sont au rouge : disparition d'espèces en accélération sur l'ensemble de la planète, fragmentation et fragilisation des écosystèmes, invasions biologiques, impacts du changement climatique....
Source Canal U
Les relations entre sciences écologiques et sciences sociales se nouent à propos des solutions à élaborer et mettre en oeuvre. L'analyse de ces solutions conduit à proposer des approches alternatives des interactions entre nature et société.
L'écologie emprunte à l'économie certains de ses modèles formels. Mais la représentation économique présente deux défauts : elle ignore la notion de perte et attribue aux organismes une capacité stratégique proche de la conscience de soi lorsqu'elle utilise la théorie des jeux.
La construction d'un nouveau modèle à l'interface entre écologie et sciences sociales devra résoudre deux paradoxes. Le premier est de trouver la plus grande pauvreté là où la biodiversité est la plus riche. Le second tient à ce que le développement durable est voué à l'échec dans un monde construit sur la finance et la manufacture : l'évolution de la planète devrait assez vite contraindre à basculer dans une organisation du monde fondée sur le capital naturel.
Producteurs : SIS - Grand Nancy Terre de Sciences et d'Innovation , Date de réalisation : 24/04/2007
Canal U est un projet de la communauté universitaire lancé en 2000. Il est piloté par la Sous direction des TICE Secrétariat général (SDTICE) du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. La maîtrise d'oeuvre est assurée par le Cerimes.

Inondations, tempêtes, sécheresses... Pouvons-nous établir un lien entre ces aléas météorologiques et les changements induits dans l'environnement par les activité humaines, qu'elles concernent l'industrie, l'agriculture, la production d'énergie, l'habitât ou les transports ? Nos concitoyens franchissent souvent ce pas, alors même que nombre de ces phénomènes sont récurrents et que notre mémoire collective a tendance à les oublier, ou à ne les prendre en compte que lorsque leurs effets deviennent catastrophiques.
Source Canal U
Mais cette inquiétude montre clairement que le débat sur l'éventualité de changements liés à l'impact de l'homme sur l'environnement concerne aujourd'hui chacun d'entre nous. Il convient donc d'apprécier les tenants et aboutissants de ces problèmes qui sont d'autant plus complexes qu'ils mettent en jeu l'ensemble des processus qui régissent et couplent entre eux les différents compartiments de l'environnement terrestre – océan, atmosphère, biosphère. Et qu'ils trouvent pour l'essentiel leur origine dans nos modes de production d'énergie fondés sur l'utilisation sans contrainte d'une énergie fossile (charbon, pétrole, gaz) que la Terre a mis des millions d'années à produire. Enfin, qu'ils sont d'autant plus urgents à résoudre que la nature et l'intensité des changements induits aujourd'hui par l'homme dans l'environnement planétaire sont sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Comment alors définir des stratégies permettant une prise en compte de cette évolution non contrôlée de la Terre, et ce alors même que ces changements potentiels viennent se superposer aux défis que posent l'état de pauvreté, la mauvaise santé et la malnutrition d'une large part de l'humanité et le nécessaire développement des pays du Sud ? Toutes les données dont nous pouvons disposer montrent que le 21ème siècle sera un siècle de rupture, et que nous ne pourrons vraisemblablement pas éviter d'avoir à nous adapter aux changements. C'est alors de notre capacité à anticiper sur des effets, dont la portée reste difficile à évaluer avec précision, qu'il s'agisse des modifications des régimes des précipitations, de l'altération des écosystèmes, de l'élévation du niveau des mers, de la répartition des ressources en eau ou de la santé, que dépend pour une large part le devenir de notre planète. C'est tout l'enjeu d'un développement durable, terme dans lequel le mot de développement n'est pas moins important que l'idée de responsabilité vis-à-vis des générations futures qu'implique la notion de « durabilité », dans ses trois dimensions économique, sociale et environnementale. Nous sommes ainsi tous concernés par un problème dont la solution passe par une prise de conscience accélérée des enjeux, de nouvelles approches interdisciplinaires dans le domaine de le recherche et un changement décisif dans nos mode de vie, de production et de consommation.
03/07/2003 Producteurs :UTLS
Conférence vidéo
La préhistoire s'est déroulée sous des conditions climatiques bien différentes de celles que nous connaissons actuellement. La majeure partie a été dominée par une succession de glaciations. Celles-ci ont façonné nos paysages, laissant derrière elles des traces géologiques témoins de leur présence (stries gravées sur le socle rocheux, moraines, vallées en auge). Elles ont également charrié d'énormes blocs de pierre jusqu'à des centaines de kilomètres de leur lieu d'origine, les abandonnant sur place lors de la fonte des glaces.
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Le texte de la conférence du 13/01/00 en pdf
Producteurs : Mission 2000 en France, Date de réalisation : 13/01/2000
Conférence vidéo
Conférence video de Michel CAMPILLO, Professeur à l'Université Joseph Fourier de Grenoble (depuis 1989) et Directeur du Laboratoire de Géophysique Interne et Tectonophysique.
Depuis toujours synonymes de catastrophes, les séismes ont marqué l'histoire des hommes comme un accélérateur des transformations sociales ou économiques. Par nature phénomènes violents et parfois destructeurs, émanant des profondeurs, les séismes ne sont devenus objets d'études scientifiques que depuis un siècle. Ce sont avec des outils de mesures et d'enregistrements qu'a commencé l'approche rationnelle de ces phénomènes. Même lorsque l'on est capable d'enregistrer ses tremblements, la Terre n'en est pas moins opaque et les sismologues ont dû parcourir un long chemin avant d'être capables de proposer des images du processus à l'oeuvre pendant les séismes. C'est ce cheminement que nous allons d'abord suivre.
Source Canal U (en savoir +, texte de la conférence)
Certains grands séismes sont directement visibles en surface et les géologues ont tôt fait le rapprochement entre les grandes failles et les séismes. De rares observations directes indiquent clairement qu'un séisme correspond à un rapide glissement sur une faille qui permet de relâcher les tensions qui s'accumulent dans les roches au cours des temps géologiques. Ces mouvements répétés ont pu dans certaines régions marquer le paysage qui en devient un livre de l'histoire sismique. Les images satellitaires, popularisées par leur usage météorologique, ont offert aux géologues des opportunités nouvelles de vision à différentes échelles et ont conduit à de réelles découvertes sur la géométrie et le fonctionnement des grandes failles.